Réforme du DPE : un nouveau tournant pour les logements chauffés à l’électricité

Le gouvernement a annoncé, le 9 juillet 2025, une réforme majeure du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Elle vise à corriger un biais pénalisant les logements chauffés exclusivement à l’électricité.

Ce qui change ?

  • Nouveau coefficient de conversion de l’électricité : il passera de 2.3 à 1.9 afin de mieux refléter le mix énergétique français, largement décarboné grâce au nucléaire.
  • Jusqu’à 850 000 logements concernés pourraient voir leur note énergétique s’améliorer en atteignant les classes E ou D, permettant de sortir de passoire énergétique.

Pourquoi cette réforme ?

  • Accélérer la transition énergétique en ciblant en priorité les logements les plus énergivores, notamment ceux chauffés au gaz ou au fioul.
  • Corriger les inégalités face aux modes de chauffages électriques qui se veulent moins polluants. Par exemple, le gaz bénéficie d’un coefficient de 1, ce qui avantage les logements qui en sont équipés, bien que plus polluants.

Quand entrera-t-elle en application ?

Deux échéances importantes sont à retenir :

  • Septembre 2025 : les propriétaires pourront obtenir une attestation DPE actualisée à partir de leur numéro de DPE actuel via une plateforme mise en place par l’Ademe. Il n’y aura pas besoin de faire appel à un diagnostiqueur : cette démarche n’entraînera ni frais supplémentaires, ni risque de déclassement.
  • 1er janvier 2026 : la réforme entrera officiellement en vigueur. Le nouveau calcul deviendra alors la référence pour tous les diagnostics.

Un enjeu énergétique et environnemental

En France, environ 5.8 millions de logements sont classés F ou G et sont considérés comme des passoires énergétiques. Leur rénovation énergétique est une priorité pour réduire les consommations d’énergie, atteindre les objectifs fixés par la loi Climat & Résilience et améliorer le confort thermique des occupants.

Une mesure à suivre

Cette avancée en matière d’équité énergétique est une signal fort, mais elle appelle à la vigilance. Elle concerne principalement les logements de petite surface, souvent classés F ou G, et chauffés à l’électricité.

Le nouveau classement DPE, plus favorable, ne doit pas occulter l’importance des travaux énergétique.

 

 

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